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Babylon Babies

  

Babylon Babies
de
Maurice G. Dantec

En 2014, alors que de nombreux conflits se déroulent dans les anciens territoires soviétiques et en asie centrale, un mercenaire du nom de Toorop se fait recruter par la mafia sibérienne pour convoyer une jeune femme d’un de ses territoires vers le Canada.

Ancien membre d’une armée révolutionnaire anéantie par les drones ennemis, il a besoin de changer d’air. C’est ce que lui propose Gorsky, le chef de la mafia locale, avec cette petite extraction. Tout parait au mieux, Marie, le colis, ne transporte rien d’illégal et ne semble pas recherchée. Ce devrait être du gateau. Mais Toorop ne l’entends pas ainsi. Il plane un étrange mystère autour de cette jeune femme. Si elle ne transporte rien d’illégal, pourquoi a-t-elle besoin d’être convoyée discrètement comme s’il s’agissait d’un chargement de drogue. De plus elle semble souffrir d’amnésie, et n’a presque aucun souvenir de son passé jusqu’a sa rencontre avec Gorsky, elle ne sait même pas comment elle y est arrivée.

Toorop mène son enquète, il veut savoir ce qu’il va transporter, un virus, une expérience génétique… il ne veut pas de mauvaises surprise et il pourra ainsi renégocier son contrat à la hausse avec Gorsky. Mais les choses se compliquent sérieusement lorsque ce dernier lui demande justement de découvrir le secret de Marie, et aussi qu’il ne faut plus seulement convoyer Marie, mais aussi la garder dans un appartement canadien pendant une période indéterminé, jusqu’a la livraison finale.

« – Ben juste pour rajouter un avis à ton bô résumé, passk’y en a ici qui aiment bien les avis Mr. Green , je dirais que ce bouquin est excellent, le seul défaut qu’il a à mon gout c’est qu’il démarre lentement, mais l’apothéose finale vaut carrément le coup…. — Wh0»

Cablé

J’m'étais paumé dans le désert après avoir effectué un transfert pour une énième corpo. J’ai fini par laisser mon van devant un relais perdu au milieu des cactus.

Là, je remarque un gars à la figure parcheminée et dont on se demande s’il a encore de la peau sur les mains. Il arbore fièrement cinq broches antédiluviennes entre de rares touffes de cheveux blancs-gris.
Il a sa place reservée dans le rad’.

Je décide de rester quelques jours pour pouvoir réparer les deux, trois avaries causées par des poursuivants un peu coriaces.
Le soir du deuxième jour le péquenot m’interpelle :
- Hé ! Le troll ! T’es un transporteur indépendant ?
- Disons que ça fait partie de mes attributions.
- T’es interfacé hein ?
- Ouaip
- Je le suis aussi…
Avant l’éveil j’étais même une légende vivante. J’m'appelle Cowboy.

Le déclic fut immédiat. Quel interfacé ne connait pas ce héros ?
La preuve se trouve dans un bouquin qui sert de livre de chevet pour un grand nombre de mes congénères ainsi que de pas mal de street samourais :

Câblé
de
Walter John Wiliams

 

Cette bible du cyberpunk raconte donc les aventures de cowboy, un mercenaire interfacé proposant ses services à des intermédiaires pour transporter des produits de contrebande d’un état à un autre. D’abord ces opérations se font pour la bonne cause et la gloire, puis certains intermédiaires ont l’air d’avoir des sources étranges…

Cowboy commença sa carrière en volant au dessus de ‘la ligne’ à bord de son delta, puis la défense aérienne étant de plus en plus coriace, les transports se firent à bord de Panzers.

On découvre également Sarah, une jeune street-samourai à qui la vie n’a pas fait de cadeaux et qui cache en elle des ressources peu communes.

Ces deux là vont bientôt se trouver à la tête d’une guerre contre une méga-corpo orbitale cherchant à prendre le contrôle sur notre chère planête.

Comme je l’ai déja dit, ce livre est une bible. Une référence en ce qui concerne les descriptions de ce que peut ressentir un interfacé.
Une fois qu’on l’a commencé on ne le lâche plus.

le pire dans tout ça, c’est que j’en avais un exemplaire dans mon van et que j’ai oublié de le faire signer par cowboy…

« – Les neurotransmetteurs lèchent de leur langue chimique le métal et le cristal dans sa tête, et les puces crachent leurs électrons qui filent le long des câbles jusqu’au démarreur de l’engin, puis, via une douzaine de capteurs, Cowboy sent les pales des compresseurs s’ébranler comme à regret, quand les démarreurs gémissent,…»
Câblé
Walter Jon Williams
Présence du futur
P. 63

Strange Days

A l’approche du passage à l’an 2000, la tension est à son comble, Los Angeles croule sous les émeutes. La police aidée de la garde nationale tente de contenir toute cette violence, chars à l’appui, pour préserver les quartiers les plus riches.

 

Strange Days

Pendant ce temps, Lenny Nero, un ex-flic devenu revendeur de clips fait ses petites affaires dans la rue. Grâce à une nouvelle technologie enregistrant les sensations issues du cortex cérébral, il est possible de ressentir les sensations vécues par d’autres. Un clip est un enregistrement sensoriel allant de la descente en ski, à la fusillade, le sexe etc …. tout y est possible et il est assez facile d’en fabriquer. Cette technologie est illégale, mais son catalogue est très impressionnant, et il paie même des gens pour produire de nouveaux clips. Il met néanmoins un point d’honneur à ne jamais revendre de blackjack, des clips de meurtres. Et c’est justement un de ces clips qui va l’entrainer dans cette histoire.

Le tout sur fond de rock, d’émeutes avec même une légère touche de shadowrun …

Si vous ne savez pas comment intégrer les puces BTL dans vos scenars SR, ce film va tout vous expliquer, du corpo qui veut se faire de nouvelles sensations, au drogué de la puce, en passant par le nostalgique du passé .. tout y passe. Les nombreux visionnages de clips tout au long du film permettent vraiment de voir et de comprendre à quoi peuvent servir ces puces dans SR.

PS : mon spécial coup de coeur à Mace (Angela Basset), fantastique dans le rôle de « samourai des rues ».

« – Je suis votre prêtre.
Je suis votre psychiatre.
Je vous brancherai sur les standards des fantasmes qui vous hantent…
»